martes, 22 de junio de 2010

RIP Blanc Black Beur...

Les Coupes du Monde se suivent et ne ressemblent pas, à la différence près que le principe du jeu reste pratiquement le même. Vingt-deux types donnent des coups de pied dans un ballon et se touchent de façon plus ou moins amène sur un baby-foot géant, un terrain entouré de bandeaux publicitaires grand format, tandis que des milliers de supporters qui ont sans doute économisé pendant des années pour réaliser le rêve s'époumonent dans de faux instruments susceptibles de déchirer les tympans de Beethoven à titre rétroactif.

La France confond apparemment ce jeu de ballon avec le yoyo. Championne en 1998 et par là-même prophète en son pays, raillée par le refrain "on est les champions... on est dans l'avion..." en 2002, vice-championne du monde en 2006, elle est sur le point de copier le modèle d'il y a huit ans en reprenant l'avion prématurément sur fond d'insultes et d'esclandres de vestiaire érigés en affaire d'État.

C'est donc une mauvaise nouvelle pour cette France "blanc black beur" d'il y a douze ans qui est en train de se convertir en une cour de récréation d'ados attardés et blindés de thunes où un black envoie un sale fils de pute catalan aller se faire foutre, et je suis polie.
On dirait que le "blanc black beur" s'est transformé en "blanc black beurk".

Aura-t-il fallu que la Coupe du Monde se déroule en Afrique du Sud pour qu'éclatent les symptômes de cet apartheid que l'Hexagone couvait depuis longtemps ?

2 comentarios:

  1. C'est concis et sublime. "...susceptibles de déchirer les tympans de Beethoven à titre rétroactif". Je pouffe.

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  2. Merci mille fois.
    Les Bleus nous inspirent...
    Je viens de découvrir ton incomparable "pervenche reloaded" fleurie...

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