Dangereux grille-pains...

Ce que la majeure partie d'entre nous considérons comme l'allié indispensable du petit déjeuner, le grille-pain, serait-il en passe de se convertir en ennemi public numéro un au Royaume-Uni ? C'est ce qu'on pourrait penser à la vue des deux brèves qui nous sont parvenues de ce pays dans les jours derniers et qui ont mis en cause des machines censées transformer le pain le plus banal en toasts croustillants.

Dans la première histoire, est impliqué ni plus ni moins que Tony Blair qui, un peu distrait, a fait brûlé ses tartines le week-end dernier, ce qui a donné l'alerte à la caserne de pompiers la plus proche et mobilisé plusieurs camions.

Le même jour - coïncidence cosmique -, un grille-pain a déclenché un incendie dans un commissariat britannique, en conséquence de quoi ces outils d'électroménager sont maintenant bannis de l'endroit en question.

Nos voisins d'Outre-Manche glissent-ils donc une nouvelle forme de prohibition: l'interdiction pure et simple des grille-pains ? Le cas échéant, le pays passerait par un vrai drame car qu'est-ce que le Royaume-Uni sans les toasts ? C'est comme Cuba sans les cigares, le Groënland sans les pingouins, l'Italie sans mafieux: une brutale mutation culturelle.

Voyageons quelques années en arrière, revenons à l'époque des Açores.
Le grille-pain est déclaré arme de destruction massive. Bush envoie donc des troupes dans la résidence personnelle de son allié jusqu'à lors, un certain Blair. Dans la maison de Tony et Chérie, ces bataillons d'élite trouvent un objet suspect dans la cuisine. Comble de l'insolence: l'arme n'était même pas planquée dans un placard, mais à la vue de tous, sur le plan de travail, entre le presse-agrumes et la centrifugeuse.

Oubliant l'Irak et les terroristes tapis dans d'hypothétiques grottes lointaines, les États-Unis déclarent la guerre au Royaume-Uni. Et à la France où d'autres grillle-pains ont été trouvés. Et à l'Allemagne. Troisième guerre mondiale.

Pendant ce temps-là, Saddam Hussein continue à déguster son thé à la menthe.

Spéciale dédicace à mon copain Lord Toaster.