domingo, 7 de febrero de 2010

Le premier pape low cost

Aujourd'hui dimanche. Pour fêter l'évènement, je décide de lancer une version française de mon blog en espagnol et de succomber à la liturgie du bloguisme qui consiste à écrire un post par jour.

Qui rêver de plus prestigieux pour étrenner ce blog qu'un invité d'honneur comme Joseph Ratzinger. Va-t-il s'avérer que sous ses dehors vieillots (quoique bizaremment rajeunis sur la photo ci-dessus), l'intéressé est un pionnier tout terrain ?

Non content d'être le premier pape à s'être enrôlé dans les jeunesses hitlériennes (et sûrement le dernier, puisque si la prochaine évasion de fumée blanche au Vatican marquait l'élection d'un dignitaire né dans les années 20 du XXème siècle, celui-ci serait au minimum empaillé, un hommage à la madre d'Anthony Perkins dans Psychose) et le premier à porter de belles chaussures de Miuccia Prada (un vrai sibarite et un farouche défenseur du design italien), Benoît XVI pourrait se convertir en premier pape low cost de l'histoire.

easyjet lui a effectivement proposé de le faire voyager gratis au Royaume Uni, et dans un élan magnanime la compagnie britannique lui a aussi offert d'enregistrer en ligne et de bénéficier du service de speed boarding. Quelle bonne nouvelle pour sa Sainteté qui s'épargnera les queues interminables de la compagnie. Mais lui donne-t-on la possibilité d'enregistrer ses bagages à l'oeil ?

Dans le cas contraire, la promotion ne serait pas, mais alors pas du tout un bon plan pour le Vatican qui devrait débourser une petite fortune pour que son chef passe ses valises en soute. Pas besoin d'épiloguer sur la coquetterie du pape. Rien que pour ses mitres, il a besoin d'un semi-remorque, et n'oublions pas sa pléthore de tuniques brodées.

Si easyjet lui fait cadeau des valises, elle devra compenser ce manque à gagner en nous saignant encore plus à blanc pour le service d'enregistrement, ce qui se convertira en mauvaise nouvelle pour ce commun des mortels auquel la majorité d'entre nous appartenons.

Reste donc à espérer que la compagnie low cost abandonne ce projet et se rabatte plutôt -si elle tient à se fendre d'une campagne de marketing spirituel - sur le Dalai Lama, qui n'emporte jamais de valise dans la mesure où il est toujours vêtu de la même tunique et des mêmes sandales et qui arbore déjà les couleurs corporatives d'easyjet (à moins que ça ne soit le contraire).

(J'ai pris cette photo à l'aéroport de Berlin alors que je m'apprêtais à embarquer pour Ibiza avec... easyjet. Boucle bouclée).

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