jueves, 18 de febrero de 2010

Les dangers de la vantardise

L'une des disciplines olympiques (non officielles) la plus coriace et qui existait certainement avant que les Hellènes n'institutionnalisent les joutes sportives consiste, pour les hommes, à entrer en compétition en se mesurant le pénis et chaque demi-centimètre gagné sur l'adversaire est un petit triomphe personnel, un trophée digne d'admiration.

Il est donc plutôt naturel que les hommes se leurrent en la matière et s'imaginent plus imposants dans leur tête que dans leur caleçon, qu'ils aient, en quelque sorte, les yeux plus gros que le bas-ventre.

Une récente enquête réalisée aux États-Unis et qui révèle que 45% des hommes utiliseraient des préservatifs trop grands pour eux semble confirme cette tendance à cette sorte d'anorexie sexuelle à l'envers.
Et l'on comprend cette attitude chez les hommes qui doivent constamment se mesurer à la société phallocratique et être à la hauteur des normes en vigueur. Si pour beaucoup de fashion victims féminines, la fierté est inversement proportionnelle à la taille des vêtements portés, la réciproque s'impose pour les mâles. La taille S, voire Extra Small, des capotes est un objet de rires sous cape dans une pharmacie, un coup dur porté à l'auto-estime et à l'image, un signe éhonté d'infériorité.

L'enquête précise que le mauvais choix des préservatifs peut avoir des conséquences néfastes pour la santé (alors qu'à l'inverse, une femme boudinée dans un jean qu'elle a dû enfiler avec de la vaseline et fermer avec des tenailles lui file des douleurs abdominales).

Ce qui démontre quelque chose dont on avait déjà l'intuition: la vanité est mauvaise pour la santé.

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